venerdì 14 dicembre 2012

Alessandro Di Benedetto passe le cap de Bonne Espérance


J'ai dû renvoyer d'une demi-heure l'ouverture de la bouteille de champagne pour faire face à un problème. A l'improviste la lame de safran babord s'est levée car le bout qui le tient dans l'eau a cassé. Il n’y a pas eu de choc, le fusible a du casser par "fatigue". J'ai pu ralentir le bateau, le faire pencher de l'autre côté pour permettre au safran tribord de diriger le bateau pendant que je remettais en place un autre bout avec nouveau fusible et à nouveau la lame du safran bâbord à l'eau.
J'ai pu reprendre mon cap et même si en sueur pour la manœuvre, j'ai ouvert avec plaisir une bouteille de champagne pour fêter le premier Cap de cette fantastique course !


A la longitude du Cap j'ai aperçu beaucoup d'oiseaux et de loin je eu l'impression que il s'agissait de jeunes albatros, ils étaient foncés et sans taches blanches (plus un albatros grandit plus il blanchi dans le plumage). Toujours à la hauteur de Bonne Esperance j'ai retrouvé un gros poisson volant sur le pont qui a fini dans la casserole avec un peu d'eau de l'Océan, du persil, très peu d'ail, du citron et de l'huile d'olive vierge extra.
En affalant un gennaker la nuit j'ai failli mettre la main sur une Caravelle portugaise! C'est un très petit « exemplaire » d'un peux plus d'un centimètre de longueur (que j'ai pris en photo) et qui s’était collé à l'emmagasineur du bout dehors (le tambour fixé à l’extrémité de l’étrave et qui, à l'aide d'un bout à circuit fermi, sert à rouler et dérouler de grandes voiles d'avant comme le gennaker).
Je l'ai mis dans un petit pot étanche en plastique et sous alcool pour la conserver.
Prochain objectif: le passage de la porte Crozet située entre les méridiens 420E et 500E à la latitude 390S.
Au passage du Cap les températures étaient très agréables et pendant plusieurs heures j'ai pu barrer à nouveau en maillot de bain avec des jolis rayons de soleils sur les voiles mais en allant plus au sud en quelque heure la température de l'air a baissé de 7°C donc à nouveau passage en combinaison deux pièces puis en combinaison étanche pour le soir au moment où le bateau a commencé à faire des magnifiques surf à plus de 20 nœuds et les vagues ont commencé à exploser sur le pont.
C'est vraiment beau voir le bateau quand il avance dans les bonnes conditions.
En général je peux dire que, après un peu plus d'un mois de navigation, la situation à bord est très bonne. Il y a eu des petites choses (quatre taquets cassés, le fusible du safran, l'hydrogénérateur à la moitié de sa puissance, les lattes de solent qui sont en train de quitter la voile...) mais il s'agit d'accastillage, de petit matériel voire d'une usure physiologique due aux milles déjà parcourus, mais rien de vraiment important et surtout rien qui ne touche à la structure de la coque ou du gréement. Un autre aspect dont je suis content c'est que je suis en plein forme pour le moment et j'arrive encore à manger du frais...
Je reçois plein de messages d'encouragement et ça me fais très plaisir, ça fait chaud au cœur et je crois ça doit faire avancer plus vite aussi le bateau... Vraiment merci beaucoup à vous tous qui écrivez et qui suivez avec passion cette aventure autour de notre Planète bleu...

Alessandro Di Benedetto/Team Plastique

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