Un
plateau d’exception avec 17 solitaires représentant six nations, un
parcours de 2000 milles entre Douarnenez et Brest via le Fastnet et une
marque virtuelle dans le nord des Açores pour le moins complet, des
conditions météo variées, de la bagarre à tous les étages, des écarts
infimes comme rarement on en a vu auparavant sur une épreuve de 60 pieds
IMOCA : tous les ingrédients étaient réunis pour faire de la 2e
Bermudes 1000 Race Douarnenez – Brest (la première des trois épreuves
inscrites au calendrier 2019 des IMOCA Globe Series) une édition
exceptionnelle. Une édition remportée de belle manière par Sébastien
Simon (Arkéa – Paprec) devant Yannick Bestaven (Maître CoQ) et Giancarlo
Pedote (Prysmian), respectivement 2e et 3e.
Si
la première édition de la Bermudes 1000 Race, l’an passé, avait tenu
toutes ses promesses avec un écart de seulement douze minutes entre les
deux leaders, Paul Meilhat et Sam Davies, la seconde qui s’achève
actuellement (un marin reste en mer à cette heure et devrait boucler le
parcours jeudi) a offert un scénario aussi génial qu’incroyable. En
premier lieu, l’épreuve, dont le départ initialement prévu le 8 mai à 13
heures a finalement été lancé le 9 mai à 17 heures en raison de
conditions musclées, a été marquée à la fois par une météo panachée et
un parcours plutôt technique. Idéal pour une première confrontation
annuelle, que ce soit pour les bizuths ou pour les habitués du circuit.
«
Cette Bermudes 1000 Race Douarnenez-Brest restera la seule course de la
saison 2019 disputée en solitaire. Elle était donc importante pour nos
coureurs qui affectionnent particulièrement cette approche de la
navigation. Les marins sont ravis de s’être retrouvés seuls à bord et
d’avoir vécu cette expérience. Ils peuvent mieux se situer face à la
concurrence et faire un point technique pour avancer dans la saison
2019. A chaque étage de la flotte ou presque, la compétition a été
extrêmement serrée, avec des écarts à l’arrivée de quelques minutes à
peine », commente Antoine Mermod, Président de la classe IMOCA. De
fait, le match a été intense et âprement disputé. Jugez plutôt :
derrière Sébastien Simon (Arkéa – Paprec), qui a mené les débats de bout
en bout, Yannick Bestaven, Giancarlo Pedote, Sam Davies et Maxime Sorel
se sont livré une incroyable bagarre pour les 2e, 3e, 4e et 5e places.
Jusque dans les dernières longueurs, le suspense est resté entier et à
l’arrivée, seules six petites minutes et des poussières ont séparé les
quatre solitaires. Dérisoire au terme d’un parcours de 2000 milles.
Idem, un peu plus loin, pour Fabrice Amedeo (Newrest – Art &
Fenêtres) et Clément Giraud (Envol by Fortil) ou encore Damien Seguin
(Groupe APICIL) et Manuel Cousin (Groupe Setin) que seule une poignée de
longueurs ont opposé sur la ligne d’arrivée.
Un format et un parcours intéressants
«
Le format de cette course présente plusieurs avantages. Déjà, elle est
assez simple d’un point de vue logistique car la majorité des teams est
basée en Bretagne. Le timing de l’épreuve est également intéressant
techniquement : début mai, les bateaux sont pour la plupart sortis de
chantier et il est temps de se remettre à naviguer. Les IMOCA sont des
bateaux exceptionnels, il faut qu’ils soient sur l’eau le plus possible.
Le passage à un format de 2 000 milles est très positif. Les
concurrents partent pour une semaine de mer et ce triangle Atlantique
entre la Bretagne, le Fastnet et les Açores est très complet, exigeant
et donc instructif. Pour toutes ces raisons, la Bermudes 1000 Race
Douarnenez - Brest est sûrement la meilleure formule pour lancer la
saison IMOCA », poursuit Mermod, entièrement rejoint par les coureurs, à l’image de Sam Davies. «
La Bermudes 1000 Race Douarnenez – Brest est une épreuve super riche,
d’abord parce qu’on y est bien accueilli et que l’ambiance y est très
conviviale, ensuite parce que son format permet de valider et de tester
plein de choses, de prendre confiance en nos bateaux et d’avancer sur le
chemin du Vendée Globe », explique la navigatrice britannique qui
a, comme l’ensemble de ses concurrents, engrangé des précieux milles en
vue de la sélection au Vendée Globe 2020-2021.
Des marins et des partenaires conquis
«
Les skippers sont heureux, donc la classe l’est également. L’équipe
d’organisation de la Bermudes 1000 Race Douarnenez – Brest est
professionnelle et festive. Après un tel événement, on se dit qu’on a de
la chance de faire ce métier et de prendre part à des courses comme
celle-ci », ajoute le Président de la classe IMOCA, ce qui ne peut
que satisfaire Gwen Chapalain, le chef d’orchestre de l’évènement qui
avait à cœur d’offrir une belle épreuve aux marins, mais aussi de
renforcer le lien fort qui unis les territoires de l’ouest breton, et en
particulier Douarnenez et Brest. « Nous
sommes fiers d’avoir réussi le pari d’un tel évènement, avec un plateau
exceptionnel et un parcours ouvert vers l’ouest qui a manifestement plu
aux marins. Ces derniers nous ont offert un spectacle incroyable. Après
un tel succès, nous avons naturellement la volonté de pérenniser
l’évènement ». Avis partagé par les partenaires. «
Cette 2e édition de la Bermudes 1000 Race a été une franche réussite
et, assurément, un tournant pour la marque Bermudes qui, grâce à cette
opération, continue de monter en puissance. Je tiens à remercier les
équipes de Sea to See pour l’organisation et la classe IMOCA qui ont
vraiment réalisé un super travail, mais également Christian Guyader
puisque la Bermudes 1000 Race Douarnenez - Brest a eu la chance d’être
reçue comme invitée d’honneur au Grand Prix Guyader, un très bel
évènement nautique sur lequel Armor-Lux, la maison mère de Bermudes,
souhaite continuer d’être présente », assure Jean-Guy Le Floc'h, Président d’Armor-Lux. C’est dit.
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