mercoledì 2 maggio 2018

Volvo Ocean Race - Alizés et sargasses pour la Fête du Travail!


Comme on pouvait s’y attendre, le dernier Pot-au-Noir de l’édition 2017-18 de la Volvo Ocean Race aura été le moins laborieux pour les sept Volvo Ocean 65 partis le dimanche 22 avril d’Itajaí pour la huitième étape à destination de Newport. Il n’aura en effet duré que quelques heures lundi avec un coup d’arrêt en fin de journée qui a tout de même redistribué les cartes au classement, favorisant les bateaux situés les plus au nord de la flotte. 
L’alizé de nord-est est en effet peu à peu rentré, permettant à Team Brunel (Bouwe Bekking) de s’emparer mardi matin des commandes de l’étape, devant Dongfeng Race Team (Charles Caudrelier), bateau situé le plus à l’ouest (et le plus rapide mardi), et Turn the Tide on Plastic (Dee Caffari) qui, depuis le départ du Brésil, joue constamment aux avant-postes.

« C'est officiel, on fonce dans les alizés, l'eau est de retour sur le pont. 15 à 20 nœuds de vitesse dans 15 à 17 de vent. Il est temps de nous réhabituer à la vie penchée. Nous avons maintenant tout à perdre, avec le reste de la flotte dans notre sillage, tandis qu'on s'élance sur un tapis roulant vers le nord », a commenté dans la nuit de lundi à mardi Sam Greenfield, « Onboard Reporter » à bord du bateau néerlandais. 

La vitesse a en effet repris ses droits pour un long bord de reaching, cap au nord-ouest, à une vingtaine de nœuds de vitesse moyenne d’environ 2000 milles, qui devrait durer 4-5 jours. Des conditions inconfortables car synonymes de « vie penchée », comme l’indique Sam Greenfield, et de lances à incendie sur le pont, mais moins stressantes que sous les capricieux nuages de l’Atlantique Sud.


« C’est fun, rapide et de nouveau humide, avec un angle de gîte qui rend la vie sous le pont souvent plus difficile que sur le pont. Les routages nous emmènent vers les Caraïbes avant que nous refassions cap au nord. Les prévisions sont assez sûres pour les quelques jours à venir, ce qui veut dire qu’il faut essayer de rester aussi rapide que possible au sein du peloton de tête. Les prochaines options seront à prendre juste avant la fin de ce bord, avec des variations pour l’instant entre les différents modèles météo », a commenté ce mardi Dee Caffari, skipper de Turn the Tide on Plastic, secondée à la navigation par Nicolas Luven.
 Sous le vent du Volvo Ocean 65 battant pavillon des Nations Unies et du Portugal, Charles Caudrelier, skipper de Dongfeng Race Team, semble de son côté satisfait de sa position actuelle, d’autant que son principal rival au classement général, MAPFRE, handicapé ce week-end par des problèmes d’électronique, est pour l’instant à une cinquantaine de milles derrière lui : « Nous sommes en bonne forme, à l’ouest de la flotte, derrière le leader, Brunel. Il y a encore beaucoup de pièges devant nous sur la route de Newport, mais nous sommes en bonne position pour attaquer et nous allons essayer de revenir pour tenter de remporter notre première victoire d’étape, ce qui serait évidemment formidable pour l’équipe ».

 Pas question donc de chômer en ce jour de Fête du Travail, d’autant que depuis lundi, la flotte est confrontée à de vastes étendues de sargasses, algues brunes qui prolifèrent en ce printemps dans l’arc antillais et freinent considérablement les bateaux, puisqu’elles s’enroulent autour de la quille, des dérives et des safrans. Chacun cherche du coup la meilleure méthode pour s’en dépêtrer, comme l’a confié lundi Jules Salter, navigateur à bord de team AkzoNobel, sixième mardi à plus de 80 milles du leader : « Le seul moyen de vraiment s’en débarrasser est d’arrêter le bateau et de faire marche arrière »

L’autre moyen est de tenter de les éviter en slalomant et surtout d’aller le plus vite possible : « La vitesse est notre amie, dans le sens où plus nous allons vite, moins les sargasses s’accrochent aux appendices et moins elles nous freinent », a de son côté expliqué Dee Caffari. Bref, il y a toujours de quoi s’occuper sur la Volvo Ocean Race…

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