sabato 28 aprile 2018

Volvo Ocean Race - Turn the Tide on Plastic gagne à l’Est


Après cinq jours de mer, la huitième étape de la Volvo Ocean Race entre Itajaí et Newport donne lieu à une bataille de positionnements qui, pour l’instant, sourit à Turn the Tide on Plastic : en se décalant avec Vestas 11th Hour Racing vers l’Est, l’équipage mené par Dee Caffari, avec Nicolas Lunven à la navigation, a pris le pouvoir. Derrière, MAPFRE a perdu pas mal de terrain.

Souvent redoutée des « tourdumondistes » parce qu’une course ou un record peut s’y gagner ou s’y perdre, la remontée de l’Atlantique Sud confirme sa réputation sur la huitième étape de la Volvo Ocean Race. Après un début d’étape qui a vu la flotte rester très groupée, le scénario a évolué depuis le milieu de la semaine avec des choix de trajectoire différents au large du Cabo Frio, à l’est de Rio de Janeiro, qui ont conduit à des retournements de situation au classement.

Le grand bénéficiaire de cette bataille stratégique se nomme Turn the Tide on Plastic : parti chercher de la pression à l’Est, le Volvo Ocean 65 dont le navigateur sur cette étape est le vainqueur de la Solitaire Urgo Le Figaro 2017, Nicolas Lunven, occupe vendredi après-midi la tête de la flotte avec 11 milles d’avance sur Vestas 11th Hour Racing et 21 sur Dongfeng Race Team, leader en début d’étape. « Nous étions en tête, avec beaucoup de monde à marquer, nous sommes du coup restés avec le groupe de Brunel et MAPFRE, tandis que Vestas et Turn the Tide ont fait le choix de partir à droite, un choix qui a payé, constate Fabien Delahaye, en charge de la performance au sein du team chinois. Turn the Tide a bien fait la différence encore la nuit dernière en se décalant encore un peu dans l’Est, mais la situation est très intéressante pour nous, dans la mesure où nos principaux concurrents au général sont derrière nous ».

Effectivement, plus à l’Ouest, Team Brunel, troisième au général, est quatrième, une dizaine de milles derrière Dongfeng Race Team, mais surtout MAPFRE, deuxième au général derrière l’équipage de Charles Caudrelier, est le grand perdant de ce début d’étape, sixième avec 50 milles de retard sur Turn the Tide on Plastic et une trentaine sur Dongfeng. « L’adversaire principal étant MAPFRE, c’est toujours intéressant de les avoir derrière, mais c’est surtout moins stressant pour la vie à bord. Maintenant, la route est encore longue (4000 milles) et il restera trois étapes après celle-ci, dont une transat coefficient 2, donc il faut avant tout rester concentré sur la meilleure trajectoire possible », poursuit Fabien Delahaye.

Et visiblement, la tâche est loin d’être évidente, tant la situation sur l’eau est instable, avec un vent changeant en direction mais surtout en force, à cause des nombreux nuages qui compliquent la donne. « Nous sommes arrivés à un point où nous sommes censés choquer les écoutes et accélérer, mais les nuages ont une autre idée. La nuit dernière, nous avons passé huit heures sous un nuage avec la pression et la direction du vent qui changeaient sans arrêt et une pluie continue. Même si maintenant nous avons laissé derrière nous ces nuages monstres, nous avons constamment des nuages qui passent au-dessus de nous, certains gros, d’autres plus petits, mais tous avec des oscillations du vent et des précipitations », a ainsi commenté vendredi Dee Caffari, skipper de Turn the Tide on Plastic.

Dans ces conditions, les moments de répit sont très rares à bord, puisqu’il faut sans cesse adapter la toile à ces changements de pression et de direction : « Les incessants changements de voiles nécessitent que la plupart de l’équipage soit sur le pont, cela veut dire très peu de sommeil », a poursuivi la Britannique. Reste que l’humeur à bord est forcément au beau fixe : « Nous sommes en tête, c’est fantastique, nous faisons pour l’instant une étape très solide, il faut juste que nous continuions à faire ça pendant deux semaines de plus ! », a confié l’Italienne Francesca Clapcich. A bord des bateaux les moins bien classés, on reste calme, notamment sur MAPFRE, où Rob Greenhalgh refuse tout catastrophisme : « Nous ne sommes pas en si mauvaise forme, même si Turn the Tide va continuer à pousser son avantage. Nous espérons que les choses vont changer un peu et que nous allons pouvoir commencer à revenir sur eux ».

La suite du programme : une remontée plein nord tribord amure vers Recife, à la pointe nord-est du Brésil avant des décisions stratégiques à prendre au moment d’aborder le Pot-au-Noir. « Il est moins épais à l’Ouest de l’Atlantique, mais il reste bien présent, donc il faut faire des choix sur le meilleur endroit pour le traverser, avec une problématique qui reste toujours un peu la même : comme tu récupères derrière l’alizé de nord-est de l’hémisphère Nord, il faut trouver un compromis entre le meilleur angle pour aller plus vite et la route la plus courte », conclut Fabien Delahaye.


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