Vainqueur vendredi de l’In-Port Race d’Itajaí, MAPFRE a mis un point
d’honneur à boucler en tête le parcours inaugural de la huitième étape
de la Volvo Ocean Race, histoire de bien montrer qu’après une septième
étape terminée à la cinquième place à cause d’une avarie de chariot de
grand-voile, ce qui a permis à Dongfeng Race Team de s’emparer des
commandes du classement général, le team espagnol entendait bien
remettre les pendules à l’heure sur les 5700 milles de la huitième étape
entre le Brésil et Newport, sur la côte Est des Etats-Unis.
Réduit à huit suite au forfait de Sophie Ciszek, blessée au coude et
qui n’a pas été remplacée, l’équipage de MAPFRE, en bout de ligne, a
pris le meilleur départ avant de passer en tête les six marques du
parcours, la dernière avec 41 secondes d’avance sur Dongfeng Race Team,
1’05 sur Team Brunel, 1’18 sur Turn the Tide on Plastic, 1’46 sur team
AkzoNobel, 2’59 sur Sun Hung Kai/Scallywag et 3’19 sur Vestas 11th Hour
Racing. Dans un vent de nord-est de 10-12 nœuds, les sept Volvo Ocean 65
ont ensuite mis le cap à l’est, au près, ce qui sera dans un premier
temps le quotidien des 63 marins embarqué(e)s sur cette huitième étape.
Comme d’habitude, ils sont dix sur Turn the Tide on Plastic, dont
Nicolas Lunven, de retour à la navigation à la place de Brian Thompson,
tandis qu'ils sont neuf sur Sun Hung Kai/Scallywag, dont l’équipage est
arrivé tard au Brésil après la décision prise de continuer en hommage à
John Fisher, disparu en mer sur la septième étape, avec les renforts de
Luke Parkinson et Peter Cumming ; neuf marins également sur Team Brunel
(Louis Balcaen a remplacé Thomas Rouxel), sur Dongfeng Race Team (Stu
Bannatyne a pris le relais de Jérémie Beyou), sur Vestas 11th Hour
Racing (la Danoise Jena Mai Hansen a succédé à Hannah Diamond) et sur
team AkzoNobel (team inchangé), et donc huit sur MAPFRE.
De chassé depuis quasiment le départ de la Volvo Ocean Race, ce
dernier est donc devenu chasseur, un point derrière un équipage de
Dongfeng Race Team bien décidé à conserver sa place de leader au moment
de débarquer dans « la Mecque » de la voile américaine, Newport, mais
conscient que rien n’est encore joué. « Un point, c'est rien...
Comme on l'a vu dans lors des étapes précédentes, les choses peuvent
basculer très rapidement. Mais c'est très positif d'être en haut du
classement, parce que ça a été assez frustrant depuis le départ de
rester derrière MAPFRE. C'est bien pour le moral de l'équipe et pour la
motivation », expliquait avant le départ du Brésil Charles Caudrelier, skipper de Dongfeng. Au moment de quitter le ponton, il ajoutait, "c’est
une journée de rêve pour les spectateurs. Pour nous, c’est un peu
stressant car l’étape sera compliquée en termes de météo. Nous quittons
le Brésil en tête de la course. Même si la route est encore longue avec
beaucoup d’obstacles et de pièges, avec des concurrents de plus en plus
forts en face de nous… La pression est forte. Nous sommes contents de
partir, d’être sur l’eau et dans le match !"
De son côté, le navigateur basque Pascal Bidégorry affirmait : « Le
Grand Sud est derrière nous et nous allons changer complètement de
conditions de navigation. Moins de vent, du près, et des passages à
niveau complexes comme le Pot-au-Noir. Mais surtout, tout reste à faire
dans la course, il y a encore beaucoup de points en jeu. Nous
enchaînerons par la transatlantique qui compte double et ne pardonnera
aucune erreur. Nous avons vu que beaucoup de choses peuvent arriver en
très peu de temps, donc restons calmes. »
De la sérénité, il en faudra à tous les étages de la flotte, puisque les
enjeux sont partout : pour le leadership, donc, mais aussi pour la
troisième place avec une belle lutte entre Team Brunel, vainqueur de la
septième étape à Itajai, et team AkzoNobel qui ne cesse de progresser,
et derrière avec un match à trois entre Sun Hung Kai/Scallywag, Vestas
11th Hour Racing et Turn the Tide on Plastic.
Nessun commento:
Posta un commento