martedì 19 settembre 2017

Douarnenez Fastnet Solo: Dilemme en mer Celtique


Cap au nord, le long du DST des îles Scilly, la flotte des 19 solitaires avale les milles en file indienne avant que le jeu tactique ne s’ouvre à nouveau quand les solitaires pourront faire route en louvoyant vers le phare du Fastnet. Il faudra alors choisir son camp : poursuivre vers le nord ou gagner dans l’ouest.



Visiblement la route du Fastnet inspire Alexis Loison (Custo Pol). Le skipper normand savait qu’il avait une réputation à défendre après sa victoire au mois d’août dans la Rolex Fastnet Race aux côtés de son père. Force est de constater que ces premières vingt-quatre heures lui ont été particulièrement favorables. Parti en tête de Douarnenez, Alexis s’est constamment maintenu dans le peloton de tête et a su résister jusqu’ici au retour des gros bras Nicolas Lunven (Generali) et Charlie Dalin (Skipper Macif 2015). Mais Alexis Loison n’est pas le seul à faire de la résistance puisque Tanguy Le Turquais (Nibelis) réalise lui aussi un début de course quasiment parfait. L’ancien de la Mini-Transat ne boude pas son plaisir d’être mêlé à ces joutes au couteau et semble, au fil de la saison, prendre de plus en plus confiance en son potentiel. Tanguy, dont c’est la première véritable saison sur le circuit Figaro ne peut malheureusement pas jouer le classement bizuth, car il avait déjà participé l’an dernier à la Douarnenez Horta Solo, mais sa performance mérite d’être souligné.
Derrière ce quatuor, c’est Pierre Le Boucher (Ardian) qui mène la chasse du peloton. En cinquième position, il menace clairement Julien Pulvé (Team Vendée Formation), à la peine en ce début de course pour le titre de Champion de France bizuth, puisque neuf points seulement séparent les deux hommes au classement provisoire du championnat.
  • Les bonnes fées du Cross Corsen
Tous bâbord amure en route directe vers Wolf Rock, les solitaires ont sûrement pu profiter de ces quelques heures dans un vent plutôt stable pour se reposer. On imagine aisément que jusqu’ici, l’essentiel du temps a dû être consacré à peaufiner la navigation pour négocier au mieux le chenal du Four durant la nuit et le passage à raser le Dispositif de Séparation de Trafic (DST) d’Ouessant. Contacté par la direction de course, le Cross Corsen s’est empressé de diffuser un avis aux cargos naviguant à proximité de l’extrémité est du DST pour leur demander d’être particulièrement vigilant et veiller à infléchir leur route pour ne pas risquer de collision avec la flotte. Une fois le rail d’Ouessant dans leur sillage, les solitaires ont pu bénéficier d’un régime de nord à nord-est qui les a légèrement déporté à l’ouest de la route. La seule problématique étant alors de trouver le bon timing pour virer de bord et revenir vers Wolf Rock avec la bascule de vent annoncée vers l’ouest. Trop tôt, c’était se condamner à tirer de nouveau des contre-bords devenus très défavorables. Trop tard, c’était prendre le risque de rallonger inutilement sa route vers la Cornouailles anglaise. Trouver le bon timing en tenant compte des rotations à venir du vent et du rôle du
courant est un exercice plus subtil qu’il n’y paraît, dans lequel la méthode compteautant que l’inspiration.
  • En avance sur le timing
Les solitaires sont maintenant engagés sur un assez long bord de près bon plien le long du DST entre Land’s End et les îles Scilly. Passée la pointe nord-est du dispositif, ils pourront tenter d’infléchir leur route vers l’ouest en direction du phare du Fastnet.  Première bonne nouvelle : la flotte est en avance sur les routages prévisionnels et pourrait passer amorcer sa descente vers la pointe de Bretagne avant le mauvais temps. Qui plus est, les prévisions météorologiques semblent moins pessimistes… mais à moins d’écouter les bulletins météo de la BBC sur les grandes ondes ou de remettre en service le récepteur BLU, les navigateurs n’en sauront rien avant d’être au cœur de l’action. Mais ils ont peut-être, pour l’heure au vu de la faiblesse des écarts, d’autres
chats à fouetter.
Classement à 17h00 (TU +2)
- 1 Alexis Loison – Custo Pol à 463,3 milles de l’arrivée
- 2 Tanguy Le Turquais – Nibelis à 0,4 milles
- 3 Nicolas Lunven – Generali à 0,4 milles
- 4 Charlie Dalin – Skipper Macif 2015 à O,5 milles
- 5 Pierre Le Boucher – Ardian à 0,8 milles

Ils ont dit (propos d’avant le départ) :


Pierre Le Boucher – Ardian
« Ça va être intéressant avec une régate où il va y avoir beaucoup de près. Ça
s’annonce assez musclé à mi-parcours. Il faudra savoir naviguer en bon marin, peut-être mettre la course entre parenthèse. Pour le titre de Champion de France bizuth, je navigue comme je sais faire et on comptera les points à l’arrivée. »


Damien Cloarec – Saferail
« On n’aura pas beaucoup d’informations météo comme en Mini. Il faudra revenir aux observations à l’ancienne : le baromètre, les nuages. Ensuite, tout le monde sait faire, je ne pense pas faire la différence là-dessus parce que j’ai navigué en Mini. »

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