Si
la 20e édition du Grand Prix Guyader promet de démarrer sur les
chapeaux de roues le 4 mai prochain, avec le concours de pêche Groix et
Nature, le National Windsurfer puis le Défi Pom’Potes elle se clôturera
en fanfare avec les Dragon et les Diam 24 OD. Les premiers, fabuleux
quillards de sport nés en 1929, entameront les débats le jour de
l’Armistice tandis que les seconds, fougueux sport-boats à trois pattes
apparus en 2015, entreront en piste le lendemain promettant alors un
spectacle tout en contrastes comme la baie de Douarnenez aime en offrir.
Dragon : Trophée BMW Latitude Automobile - Studio Legale Duca
Assurément
les bateaux les plus emblématiques du Grand Prix Guyader, les Dragon
qui fêtent cette année leur 90e anniversaire, seront naturellement au
rendez-vous de cette 20e édition. « Leur présence sonne comme une
évidence. Ils sont là depuis le début, en 1999, grâce à l’impulsion de
Louis Urvois et de Pol Hoj-Jensen grâce à qui la classe s’est largement
redynamisée et le bateau s’est considérablement modernisé », notent
les organisateurs de l’épreuve - cotée une année sur deux Grade 1 puis
Grade 2 par l’International Dragon Class. Une trentaine d’équipages est
attendu pour ce cru 2019, malgré un calendrier chargé.
Reste
que de grands noms régateront à Douarnenez du 8 au 11 mai, à commencer
par le Danois Poul Richard Hoj-Jensen, véritable sommité de la voile
s’il en est. A son palmarès notamment, deux médailles d’or olympiques en
Soling (en 1976 puis en 1980), six médailles aux championnats du Monde
de Dragon dont deux dans le plus précieux des métaux (en 1989 puis en
2009). « Le Grand Prix compte beaucoup pour moi. Louis Urvois et
Gwen Chapalain sont venus me voir il y a près de 20 ans maintenant, et
m’ont demandé quelle était la meilleure façon de mettre Douarnenez sur
la "carte de la voile". L’idée de créer le Grand Prix à Douarnenez est
née de ces discussions. Il a bien sûr évolué au fil des années pour
devenir l’un des plus beaux événements qui soient, mais sans Louis et
Gwen, rien de tout cela ne serait arrivé. Sans oublier bien sûr deux
autres ingrédients essentiels : les conditions de navigation magnifiques
que la baie de Douarnenez offre aux marins et la convivialité des Penn
Sardin. Voilà ce qui fait que je viens et reviens avec plaisir au Grand
Prix », explique Poul Richard Hoj Jensen, le skipper de Danish Blue aujourd’hui âgé de 74 ans, fondateur, en 1988, du chantier Petticrows.
Un
chantier prestigieux à l’origine du V6, véritable bête de course avec
laquelle Andy Beadsworth a remporté les deux derniers mondiaux de la
classe mais aussi la dernière édition du Grand Prix Guyader. « Si
l’équipage de Provezza ne sera pas présent cette année, le plateau est
toutefois intéressant et les Français seront particulièrement bien
représentés », annonce le Danois, qui a, pour sa part, déjà remporté
l’épreuve finistérienne, et qui se verrait bien récidiver une troisième
fois. Reste qu’il le sait, ses concurrents ne comptent pas lui
faciliter la tâche, à commencer par Fred Gourlaouen sur Q Ti Too qui
avait terminé 8e et premier tricolore en 2018, Christian Guyader sur Ar
Youleg, Bruno Peyron sur Ar Dizaon au côté d’Erik Orsenna, ou encore
Bruno Jourdren sur son tout nouveau V6 Corto 5, pour ne citer qu’eux.
Trophée Banque Populaire Grand Ouest Diam 24 OD
Si
le match s’annonce serré chez les Dragon, il devrait être tout aussi
passionnant du côté des Diam 24 OD avec, là aussi, un sacré casting. Les
équipages à surveiller ? En premier lieu Beijaflore de Valentin Bellet
puis Cheminées Poujoulat skippé par Robin Follin et managé par Bernard
Stamm. L’un et l’autre ont fait forte impression sur les quatre
premières épreuves de la saison et ils comptent bien évidement confirmer
leur grande forme du moment les 9, 10 et 11 mai prochain, en baie de
Douarnenez.
« Le
Grand Prix Guyader est, pour nous, la plus belle épreuve de préparation
au Tour Voile. Le lieu est dingue et l’organisation parfaite », assure le tenant du titre qui espère bien conserver sa couronne. « On s’attend à de la belle bagarre mais on va tout faire pour l’emporter »,
assure Valentin Bellet qui n’aura pas le droit à l’erreur surtout que
la concurrence accroît doucement mais sûrement son niveau de jeu, à
l’image de Mathilde Géron, 4e des J.O. de Londres 2012 en 470 avec
Camille Lecointre, skipper de La Boulangère. « De très nombreux
équipages peuvent gagner le Grand Prix Guyader. Le droit à l’erreur
n’existe pas, notamment sur les parcours du type Stadium », ajoute le Charentais qui avait aussi signé une jolie deuxième place lors de l’édition 2017 du Grand Prix Guyader.
« C’est
une épreuve qui nous réussit bien et on l’apprécie également parce
qu’elle nous permet de côtoyer sur un même plan d’eau des bateaux très
différents. Tantôt les plus grands bateaux de la course au large, tantôt
des Dragon. Ce sont toujours de belles images ! », se réjouit Valentin Bellet.
Nessun commento:
Posta un commento