venerdì 8 novembre 2013

TRANSAT JAQUES VABRE 2013 - En route pour Itajaí au Brésil !



Les 88 marins sont partis plus motivés et déterminés que jamais malgré la pluie, la mer clapoteuse et le vent faible. Le départ tant attendu a été donné à 13 h devant Le Havre pour les 44 bateaux répartis en 4 classes (Class40, Multi50, IMOCA et MOD70).  Le sprint de 5 450 milles à travers l’Atlantique est désormais lancé, sauf pour les Class40 qui vont devoir s’arrêter à Roscoff pour laisser passer le gros coup de vent annoncé ce week-end dans le golfe de Gascogne.  Un début de course dynamique permettant aux multicoques et aux monocoques de rentrer rapidement dans le vif du sujet. Tous s’accordaient à dire ce matin, à l’heure des aurevoirs dans le bassin Paul Vatine, que la Manche ne serait pas la partie la plus simple du parcours. 
 
Au programme : du près dans du vent d’ouest modéré (10 nœuds), forcissant demain vendredi au lever du jour jusqu’à 20 nœuds. Entre les changements de voile et les multiples virements de bord, les skippers devront rester attentifs au trafic maritime et au courant. Une première nuit blanche en perspective…
Demain, le golfe de Gascogne
Les MOD70 seront les premiers sortis de la Manche demain après-midi, puis ce sera au tour des Multi50 et des IMOCA dans la soirée. Ces trois classes entreront alors dans le golfe de Gascogne accueillis par la grosse mer et le vent forcissant, signes de l’arrivée d’une grosse dépression. N’ayant pas le même potentiel de vitesse que leurs plus grands concurrents, les 26 Class40 vont devoir faire un stop à Roscoff d’au moins 24 heures. Les équipages étant chronométrés sur la ligne d’arrivée mouillée devant le port de Bloscon, ils repartiront dans le même ordre avec le même écart de temps dès que la situation se sera améliorée en Manche et dans le golfe de Gascogne.
La bagarre a commencé
Déjà, la bataille fait rage entre les deux trimarans de 70 pieds. Edmond de Rothschild (Sébastien Josse/Charles Caudrelier) et Oman Air - Musandam (Sidney Gavignet/Damian Foxall) naviguent bord à bord avec une légère avance pour le bateau bleu de Sébastien Josse. Le duel ne fait que commencer ! Derrière, chez les Multi50, les choix tactiques se dessinent : Yves Le Blevec et Kito de Pavant sur Actual , premiers pour le moment, ont choisi une route plus sud et plus débridée, tandis que Loïc Fequet et Loïc Escoffier (Maître Jacques) en cinquième position vont moins vite mais pointent sur la route directe.
Proches des Multi50, les premiers IMOCA filent à plus de 9 nœuds. François Gabart et Michel Desjoyeaux sur Macif, en tête au dernier pointage, donnent le ton, poursuivis par Maître Coq (Jérémie Beyou/Christopher Pratt) et PRB (Vincent Riou/Jean Le Cam). Cheminées Poujoulat (Bernard Stamm/Philippe Legros), après un départ rocambolesque (le bateau a accroché la bouée de ligne) se retrouve en queue de peloton avec les derniers Class 40.
Très regroupée la flotte des 40 pieds touche moins de vent que la tête de course. A 5 nœuds de vitesse, Bertrand Guillonneau et Sébastien Audigane (Matouba) mènent la danse suivis de Dunkerque Planète Enfants (Thomas Ruyant/Bruno Jourdren) et des Espagnols sur Tales Santander 2014 (Alex Pella et Pablo Santurde).
La route est encore longue sur le chemin d’ Itajaí…
Pour suivre la course 
Point météo chaque jour avec Richard Silvani (Météo France)
Vacation quotidienne en direct avec les skippers de 11h30 à 13h15 à écouter sur le site officiel www.transat-jacques-vabre.com
Classement toutes les 3 heures de 5 h à 20 h, suivi sur la cartographie.
Ils ont dit avant de larguer les amarres :
Damien Rousseau, skipper de Mr Bricolage (Class40)
« Je réalise mon rêve de participer à la Transat Jacques Vabre et j’ai eu l’agréable surprise d’être papa cette nuit. Pour ça je pourrais remercier l’organisation de course d’avoir reporté le départ ! Je suis hyper heureux. J’ai moins dormi qu’il n’aurait fallu, mais le bonheur donne des ailes, je n’appréhende pas du tout le départ, ni le début de course. »
Lalou Roucayrol, skipper d’Arkema – Région Aquitaine
« Départ pluvieux, départ heureux ! On ne s’arrête pas à Roscoff, on fera avec, car ça ne va pas être simple ! On va essayer de faire le dos rond. Ca nous intéresse de voir comment le bateau se comporte dans la grosse mer. On va ramasser un peu, 40 nœuds fichiers, ça peut faire des points à 50 nœuds. Ensuite, ce sera de la belle glisse après le cap Finisterre ! »
François Gabart, skipper de MACIF (IMOCA)
« Ce matin, c’est beaucoup de concentration et un peu d’excitation. Je suis heureux de partir, on va avoir des conditions sympas. Dans le golfe de Gascogne, ce sera plutôt musclé pour nous les IMOCA. On part dans du petit temps avec du vent de face en Manche, on n’affichera pas des vitesses extraordinaires pendant 72 heures, après le cap Finisterre, on sera au portant et sous le soleil. »
Alessandro di Benedetto, skipper de Team Plastique (IMOCA)
« Le vent va rester faible pendant plusieurs heures avant de fraîchir. Les bateaux plus rapides vont se retrouver mieux placés, mais nous, on va essayer de ne pas traîner, on va pousser le bateau, l’exploiter au maximum pour garder le contact avec la flotte. J’ai hâte de partir, d’arriver vers le soleil des tropiques. On vient de faire un échange de petites bouteilles avec les copains polonais d’Energa… Je ne vous dirais pas quoi ! Et puis j’ai embarqué de la farine évidemment ! »
Sidney Gavignet, skipper d’Oman Air – Musandam (MOD70)
« Content de partir, ce n’est pas trop mal pour nous les conditions. Au départ, il n’y a pas beaucoup de vent donc il va falloir attaquer pied au plancher dans le petit temps. Après à partir de Cherbourg, on va toucher du vent, on prendra le ras de sein. Ca commence de façon de dynamique, et puis il faudra réduit à temps dans le golfe de Gascogne… On pense qu’il y a un bon 5 mètres de creux, on sera en mode sécurité au débridé entre la pointe de Bretagne et le cap Finisterre. Demain midi, on est à Ouessant, et après-demain matin on sortira du cap Finisterre. On espère qu’il n’y aura pas de mouches sur le parcours, sinon elles vont prendre cher ! ».

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