C’est le grand défilé devant Puerto Calero. Les uns après les
autres, les Ministes déboulent le long de la côte de Lanzarote avant de
faire leurs derniers choix de route dans les îles Canaries. Gagner dans
le sud au plus vite comme Giancarlo Pedote (Prysmian) et Aymeric Belloir (Tout le Monde Chante contre le Cancer) ou temporiser comme Benoît Marie (benoitmarie.com) ou Justine Mettraux (TeamWork).
Si les deux leaders, en proto comme en série, sont solidement
installés, derrière eux, c’est une vraie bataille de chiffonniers.
Alors qu’il passait devant Lanzarote, Aymeric Belloir a eu la chance d’entrer en conversation VHF avec des amis en escale sur l’île. Le leader de la flotte a confirmé ce que l’on pressentait : le gaillard est à l’attaque, en pleine forme, sur un bateau qui semble-t-il a été totalement épargné par le mauvais temps. Mais Aymeric sait qu’il a deux sacrés clients à ses trousses et que ni Justine Mettraux, ni Simon Koster (Go 4 it) ne renonceront. En prototype, la route se dégage encore plus pour Giancarlo Pedote avec l’arrêt au stand de Bertrand Delesne (TeamWork Proto) contraint de s’arrêter car victime d’un dysfonctionnement de sa pile à combustible depuis le départ de Sada. Bertrand a dû économiser son pilote et a passé le plus clair de son temps à la barre, ce qui rend encore plus exceptionnelle sa performance puisqu’il était en deuxième position au passage de la porte de Lanzarote. L’arrêt de Bertrand Delesne à La palma ainsi que de quelques favoris à Lanzarote fait en tous les cas les affaires de quelques marins qui voient s’ouvrir devant eux des perspectives nouvelles. Benoît Marie se trouve maintenant installé en deuxième position. Deux autres marins vont recueillir les dividendes d’une première partie de course bien gérée, Rémi Fermin (Boréal) sur le prototype qu’il a construit et dessiné et le Catalan Bruno Garcia (Sampaquita) qui, sur un prototype construit pour Lionel Lemonchois en 1999, est en train de faire une course épatante.
Série, le ménage à trois
Aymeric Belloir, Justine Mettraux et Simon Koster : ces trois-là disposent maintenant d’une avance relativement confortable sur leurs poursuivants immédiats Jean-Baptiste Lemaire (L’œuvre du Marin Breton), le vétéran de la course Robert Rosen Jacobson (Postillion Hotels), toujours bon pied, bon œil, Tanguy Le Turquais (Terréal Rêves d’Enfance), Eric Cochet (Abers & Co) et Alberto Bona (Onelinesim.it). Le leader est parti semble-t-il pour gagner dans le sud rapidement, quand ses deux poursuivants n’ont pas encore franchement obliqué leur route. A relativement court terme, cela peut donner des écarts latéraux très significatifs. De toutes manières, le contrôle des concurrents est quasiment impossible sur la Mini Transat puisque les positions des bateaux ne sont pas révélées aux concurrents et que seul leur classement en fonction de la distance au but leur est fourni lors de la vacation officielle.
Escale nécessaire mais émolliente ?
A Puerto Calero, les éclopés de la première étape s’activent. Tous ont manifesté leur intention de reprendre la mer au plus vite, même si ce ne sera pas forcément toujours très simple pour tout le monde. Le prototype tout neuf de Stan Maslard (Groupe Sefico) n’a pas été épargné, suite à un départ à l’abattée dantesque. Le bateau est resté couché plusieurs dizaines de minutes et au final le bilan est lourd : un gennaker perdu, la drisse de capelage coupée, le balcon avant arraché… Il y a du travail de remise en ordre. Pour d’autres, les problématiques à résoudre sont plus classiques : problème d’énergie pour Louis Segré (Roll my Chicken) et Renaud Mary (www.runo.fr), bout dehors à refaire pour Nicolas Boidevezi (Nature Addicts). Reste qu’il faut faire vite et bien. Le danger de l’escale consiste en cette lente érosion de la détermination des uns et des autres. On peut vite se sentir en dehors de la course, ou tout au moins, en dehors de celle qu’on voulait faire et, à mesure que le temps passe, il devient de plus en plus difficile de trouver les ressorts qui permettent de se remettre en course. C’est ce qu’ont bien compris Bertrand Delesne et Louis Mauffret (Solidaires), victimes tous deux de problème d’énergie. L’un à La Palma et l’autre à Madère ne comptaient pas s’arrêter au delà des douze heures imposées par le règlement. D’autres n’ont pas ces problèmes : joint aujourd’hui par un bateau accompagnateur, Aron Meder (Felicity 2), sous gréement de fortune n’avait rien perdu de sa gaité de vivre, prenant même quelques photos du bateau accompagnateur venu prendre de ses nouvelles. Il compte rallier le port de Safi d’ici trois jours. En attendant, il profite du plaisir d’être en mer. Le bonheur réside parfois dans des choses simples.
Classement Yslab (Série) à 20h (fr)
1. Aymeric Belloir (810 – Tout le Monde chante contre le Cancer) à 2506,4 nm de l'arrivée
2. Justine Mettraux (824 - TeamWork) + 2,3 nm
3. Simon Koster (819 – Go 4 it) + 10,4 nm
4. Jean-Baptiste Lemaire (607 – Œuvre du Marin Breton) + 65,7 nm
5. Robert Rosen Jacobson (602 - Postillion Hotels) + 138,4 nm
Classement Cegelec / Eurovia (proto) à 20h (fr)
1. Benoit Marie (667 – benoitmarie.com) à 2442,8 nm de l'arrivée
2. Giancarlo Pedote (747 – Prysmian) +1,7 nm
3. Rémi Fermin (741 – Boréal) + 58,6 nm
4. Bertrand Delesne (754 – TeamWork Proto) + 81 nm (en escale technique à La Palma)
5. Bruno Garcia (240 – Sampaquita) +131,6 nm
Alors qu’il passait devant Lanzarote, Aymeric Belloir a eu la chance d’entrer en conversation VHF avec des amis en escale sur l’île. Le leader de la flotte a confirmé ce que l’on pressentait : le gaillard est à l’attaque, en pleine forme, sur un bateau qui semble-t-il a été totalement épargné par le mauvais temps. Mais Aymeric sait qu’il a deux sacrés clients à ses trousses et que ni Justine Mettraux, ni Simon Koster (Go 4 it) ne renonceront. En prototype, la route se dégage encore plus pour Giancarlo Pedote avec l’arrêt au stand de Bertrand Delesne (TeamWork Proto) contraint de s’arrêter car victime d’un dysfonctionnement de sa pile à combustible depuis le départ de Sada. Bertrand a dû économiser son pilote et a passé le plus clair de son temps à la barre, ce qui rend encore plus exceptionnelle sa performance puisqu’il était en deuxième position au passage de la porte de Lanzarote. L’arrêt de Bertrand Delesne à La palma ainsi que de quelques favoris à Lanzarote fait en tous les cas les affaires de quelques marins qui voient s’ouvrir devant eux des perspectives nouvelles. Benoît Marie se trouve maintenant installé en deuxième position. Deux autres marins vont recueillir les dividendes d’une première partie de course bien gérée, Rémi Fermin (Boréal) sur le prototype qu’il a construit et dessiné et le Catalan Bruno Garcia (Sampaquita) qui, sur un prototype construit pour Lionel Lemonchois en 1999, est en train de faire une course épatante.
Série, le ménage à trois
Aymeric Belloir, Justine Mettraux et Simon Koster : ces trois-là disposent maintenant d’une avance relativement confortable sur leurs poursuivants immédiats Jean-Baptiste Lemaire (L’œuvre du Marin Breton), le vétéran de la course Robert Rosen Jacobson (Postillion Hotels), toujours bon pied, bon œil, Tanguy Le Turquais (Terréal Rêves d’Enfance), Eric Cochet (Abers & Co) et Alberto Bona (Onelinesim.it). Le leader est parti semble-t-il pour gagner dans le sud rapidement, quand ses deux poursuivants n’ont pas encore franchement obliqué leur route. A relativement court terme, cela peut donner des écarts latéraux très significatifs. De toutes manières, le contrôle des concurrents est quasiment impossible sur la Mini Transat puisque les positions des bateaux ne sont pas révélées aux concurrents et que seul leur classement en fonction de la distance au but leur est fourni lors de la vacation officielle.
Escale nécessaire mais émolliente ?
A Puerto Calero, les éclopés de la première étape s’activent. Tous ont manifesté leur intention de reprendre la mer au plus vite, même si ce ne sera pas forcément toujours très simple pour tout le monde. Le prototype tout neuf de Stan Maslard (Groupe Sefico) n’a pas été épargné, suite à un départ à l’abattée dantesque. Le bateau est resté couché plusieurs dizaines de minutes et au final le bilan est lourd : un gennaker perdu, la drisse de capelage coupée, le balcon avant arraché… Il y a du travail de remise en ordre. Pour d’autres, les problématiques à résoudre sont plus classiques : problème d’énergie pour Louis Segré (Roll my Chicken) et Renaud Mary (www.runo.fr), bout dehors à refaire pour Nicolas Boidevezi (Nature Addicts). Reste qu’il faut faire vite et bien. Le danger de l’escale consiste en cette lente érosion de la détermination des uns et des autres. On peut vite se sentir en dehors de la course, ou tout au moins, en dehors de celle qu’on voulait faire et, à mesure que le temps passe, il devient de plus en plus difficile de trouver les ressorts qui permettent de se remettre en course. C’est ce qu’ont bien compris Bertrand Delesne et Louis Mauffret (Solidaires), victimes tous deux de problème d’énergie. L’un à La Palma et l’autre à Madère ne comptaient pas s’arrêter au delà des douze heures imposées par le règlement. D’autres n’ont pas ces problèmes : joint aujourd’hui par un bateau accompagnateur, Aron Meder (Felicity 2), sous gréement de fortune n’avait rien perdu de sa gaité de vivre, prenant même quelques photos du bateau accompagnateur venu prendre de ses nouvelles. Il compte rallier le port de Safi d’ici trois jours. En attendant, il profite du plaisir d’être en mer. Le bonheur réside parfois dans des choses simples.
Classement Yslab (Série) à 20h (fr)
1. Aymeric Belloir (810 – Tout le Monde chante contre le Cancer) à 2506,4 nm de l'arrivée
2. Justine Mettraux (824 - TeamWork) + 2,3 nm
3. Simon Koster (819 – Go 4 it) + 10,4 nm
4. Jean-Baptiste Lemaire (607 – Œuvre du Marin Breton) + 65,7 nm
5. Robert Rosen Jacobson (602 - Postillion Hotels) + 138,4 nm
Classement Cegelec / Eurovia (proto) à 20h (fr)
1. Benoit Marie (667 – benoitmarie.com) à 2442,8 nm de l'arrivée
2. Giancarlo Pedote (747 – Prysmian) +1,7 nm
3. Rémi Fermin (741 – Boréal) + 58,6 nm
4. Bertrand Delesne (754 – TeamWork Proto) + 81 nm (en escale technique à La Palma)
5. Bruno Garcia (240 – Sampaquita) +131,6 nm
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