Le skipper de benoitmarie.com a franchi la ligne d’arrivée à Pointe-à-Pitre, à 17h 46mn 05s heure locale soit (22h 46mn 05s, heure française). Son temps de course est de 18j 13h 01mn 05s. Sa vitesse moyenne sur le parcours est de 8.25 nœuds. C’est
la première victoire de Benoît Marie sur une grande course en
solitaire. En deux ans, sa progression a été linéaire. Considéré comme
un sérieux outsider au départ de Douarnenez, Benoît Marie a démontré
qu’il avait toute sa place dans la cour des grands.
Benoît
Marie pose pied sur le ponton. Il est encore ébahi de sa performance,
ému profondément de retrouver ses proches… Sa victoire, il ne l’a appris
qu’en baie de Pointe à Pitre, quand un bateau de spectateurs lui a
annoncé que personne n’avait encore franchi la ligne. Il se dirige vers
Denis Hugues, le directeur de course et lui lance hilare : « Il n’étaient pas nombreux à parier sur moi au départ, mais moi je savais que j’avais mes chances, j’y croyais vraiment… » Morceaux choisis de ses premiers mots :
La course
« Cette
édition a été vraiment dure. L’attente pouvait être fortement
démobilisatrice et plus on attendait, plus c’était dur de se mettre en
mode course. J’ai vraiment pris soin de ne jamais me disperser. Au
départ de Sada, on savait qu’on allait prendre du vent fort, il fallait
tout de suite être dedans. »
La descente le long des côtes du Portugal
« C’était
vraiment une mer à casser du matériel. La première nuit, j’ai réduit
fortement la toile en m’appliquant à rester sur une vitesse moyenne de
douze nœuds, c’était largement suffisant. Je me suis appliqué à naviguer
en bon marin pour éviter d’avoir à faire escale à Lanzarote pour
réparer. Ça ne m’a pas empêché d’avoir mes soucis de matériel : ma
grand-voile s’est déralinguée plusieurs fois au niveau du troisième ris.
J’ai dû faire de la couture. J’ai aussi eu un safran qui s’est abimé.
Je me suis efforcé de le fixer avec des brélages que je retendais
régulièrement… »
Son match avec Giancarlo Pedote
« Depuis
trois jours, je n’avais plus de positions, ma BLU était inaudible. Je
savais que j’étais bien placé, que mon bateau allait vite à ces allures.
Je me suis surtout efforcé de faire des trajectoires propres, de ne
rien lâcher… Je ne savais pas ma position, mais il fallait surtout ne
rien avoir à regretter. »
Le bilan général de cette Mini Transat
« Sur
les 3700 milles de cette Mini Transat, je crois que j’ai dû faire 3
milles de près pour sortir de la baie de Sada. Tout le reste, je l’ai
fait au portant… et ça c’est vraiment magique. »
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