Alors
que les bateaux de la course au large, les Windsurfer et les ETF 26 ont
maintenant terminé leurs épreuves, les Dragon s’apprêtent entrer en
piste à leur tour dans le cadre du Grand Prix Guyader. C’est, en effet,
ce mercredi que Trophée BMW – Studio Legale Duca est prévu de débuter.
Un bémol toutefois : les conditions météo s’annoncent musclées, ce qui
ne devrait pas permettre de lancer les premières courses avant jeudi.
Cependant, si les bateaux risquent de rester cloués à terre, sur le
village au port de Tréboul, les animations ne manquent pas et séduisent
les gourmets, les gourmands, les curieux, mais aussi les personnes
conviées par le Centre Communal d’Action d’Aide Sociale (CCAS) de
Douarnenez, en partenariat avec le département du Finistère et la CCIMBO
Quimper, ravies de découvrir l’évènement de l’intérieur et de partager
des moments privilégiés avec les marins.
La solidarité au cœur de le fête
Après
les invités de l’association Optimiste 29 Handi – Cap reçus hier,
aujourd’hui, ce ne sont pas moins de 49 personnes conviées par le Centre
Communal d’Action d’Aide Sociale (CCAS) de Douarnenez, en partenariat
avec le département du Finistère et la CCIMBO Quimper qui ont été
accueillies ce mardi, au Rosmeur et à Tréboul, dans le cadre du Grand
Prix Guyader. « Nous souhaitons rendre la mer accessible à tous et favoriser la mixité sociale
», a rappelé Chantal Delangle Müller, bénévole sur le Grand Prix et
présidente de l’association Optimiste 29 Handi – Cap qui s’est donc
largement investie dans l’organisation de la journée. Une journée placée
sous le signe de la solidarité mais aussi de la convivialité, qui a
permis aux différents participants de rencontrer Damien Seguin, double
champion paralympique de voile et skipper du 60 pieds IMOCA aux couleurs
du Groupe APICIL qui s’alignera au départ de la Bermudes 1000 Race
Douarnenez – Brest, ce jeudi. « Les échanges ont été à la fois intéressants et constructifs »,
a ajouté Chantal, soulignant également le succès de la visite du
chantier Glehen, du déjeuner proposé autour d’une animation de poisson
fumé, de la balade en baie à bord du Richard Marika et de la vedette
SNSM mais aussi de la conférence organisée en collaboration avec l’IBN
en présence, notamment, de Paul Robert des Ateliers de l’Enfer et de
représentants du Centre Nautique municipal.
Démonstrations culinaires : avis aux gourmets et aux gourmands
Pour
cette 20e édition du Grand Prix Guyader, les organisateurs ont mis les
petits plats dans les grands, en témoigne le planning d’animations
proposé. Un programme des plus alléchants articulé autour de deux
objectifs phares : promouvoir les savoir-faire du territoire et faire
découvrir le patrimoine culinaire local. Ainsi, chaque jour, des
dégustations sont proposées tandis que différents animateurs présentent
certaines de leurs petits secrets lors de deux rendez-vous quotidiens
fixés à 11h et 16h. Parmi eux, on retrouve notamment Pierrick
l’Hôtellier et Baptiste Foucault qui proposent des recettes succulentes à
base de poissons et, bien évidemment, de produits Guyader Gastronomie.
Au menu : verrine de légumes et truite fumée, verrine de rillettes de
saumon, galette de riz au poulet, tatin à l’andouille, rösti aux
légumes, crêpe salée au filet mignon de porc ou sablés citron au fromage
blanc et pois chiches. « Le but, c’est de
donner quelques idées de recettes, de montrer au public comment mettre
en valeur les produits Guyader ou comment les cuisiner, que ce soit pour
l’apéritif ou des plats plus élaborés », explique Carole Moussier, responsable de la communication de Guyader Gastronomie.
«
Chaque jour, de nouvelles recettes sont réalisées sous les yeux du
public dans l’espace culinaire CCI-Caillarec, une cuisine éphémère créée
pour l’occasion grâce à la participation de l’entreprise Caillarec,
spécialiste Quimpérois du matériel de cuisine professionnel. Diverses
animations culinaires se succèdent avec en fil rouge, la convivialité », a déclaré Yann Duclos, responsable du service communication de la CCI Métropolitaine Bretagne Ouest.
Les Dragon en place
Après
avoir reçu les bateaux de la course au large, le port de Tréboul a cédé
la place aux Dragon. Les 27 équipages de cette 20e édition du Grand
Prix Guyader ont profité de cette journée de mardi pour mettre à l’eau,
peaufiner les derniers détails et prendre leurs marques sur le plan
d’eau avant d’officiellement entamer les débats demain, si les
conditions le permettent. Pour l’heure, il est plus que probable qu’ils
restent à quai, ainsi que l’explique Jean-Jacques Quéré, consultant
météo de la course. « Il semble en effet
compromis que les premières courses puissent avoir lieu ce mercredi
comme prévu. Un flux de secteur sud sud-est soufflant entre 20 et 25
nœuds le matin va progressivement fraîchir dans l’après-midi autour de
25-30 nœuds puis s’orienter au sud-ouest et donc rendre très délicate la
navigation en baie. La situation ne va s’améliorer que jeudi en fin de
matinée. Le vent, qui aura tourné au nord-ouest dans la nuit, va mollir
rapidement mais il restera une houle résiduelle de 2 m qui va s’amortir
dans l’après-midi. De quoi offrir de belles régates », a indiqué le Douarneniste.
National Windsurfer - Au rendez-vous des souvenirs
En
1998, Maud Herbert et Faustine Merret se sont croisées en équipe de
France de planche olympique. La malouine n'était pas loin de tirer sa
révérence, la brestoise montait en puissance. Ce week-end, elles se sont
retrouvées en baie de Douarnenez pour ce National Windsurfer. Dans le
vent fort le premier jour, Maud la quintuple championne du monde et
Faustine championne olympique (JO d’Athènes 2004) ont damé le pion aux
garçons. « Et pourtant c'était à la One Again. J'ai plus lutté avec le matos et moi-même qu'avec mes adversaires. » dit
Faustine. Maud, en délicatesse avec son genou (entorse il y a quelques
semaines) a survolé les débats avec deux victoires de manche «
J'ai souffert car je suis venue sans préparation. Entre le travail, les
enfants, je n'ai pas trop le temps de faire du sport, mais j'ai vite
retrouvé mes sensations au largue , au pomping, ça ne s'oublie pas. Ce
plan d'eau est super » confie-t-elle. Faustine acquiesce «
Maud je l'ai retrouvée, c'était comme si on avait navigué hier.
Toujours le même style et la même élégance. Elle était droite alors que
nous étions en position "crapaud ". Après deux départs avec un mauvais
timing, la brestoise a fait "parler la poudre." Pour la troisième manche
je me suis dit soyons sérieuse. Je suis partie bâbord amure et je l'ai
emporté ». Le talent, la gagne habitent toujours ces championnes.
Retrouvailles à Douarnenez
Mais
au-delà des classements, ce National inédit favorise de chouettes
retrouvailles. Sous le chapiteau à Tréboul, c'était au rendez-vous des
souvenirs. Les compétiteurs fourbus avaient la banane en refaisant la
régate. « C'est génial, je n'étais pas
remontée sur une Windsurfer depuis 35 ans. Quel bonheur et quelle
entraide entre les concurrents » expliquait Nathalie Le Ven. Comme son frère Franck, la carantecoise faisait partie des pionnières sur ce support « J'avais investi tout l'argent de ma communion solennelle pour acheter ma planche »
raconte-t-elle. Régatière affûtée, championne de France 1982, elle
avait disputé le Championnat du monde à Okinawa (Japon) en 1981 « J'avais gardé le tee-shirt de ce Mondial que j'ai même repassé pour venir ici. »
Malgré le vent fort elle avait bouclé les manches et avait encore de
l'énergie pour rejoindre une soirée Salsa à Brest ! Alain Pichavant, le
commissaire général du salon nautique de Paris, avait eu du mal à tenir
la distance « J'avais les avant- bras tétanisés, c'était comme du béton. »
Mais il n'aurait manqué pour rien au monde cet événement dont il est le
parrain. Un retour aux sources revitalisant chez les Penn Sardinn.
Nessun commento:
Posta un commento