mercoledì 14 febbraio 2018

Volvo Ocean Race - Confiance d’un côté, match-racing de l’autre…


Les téméraires ont pour l’instant raison ! Partis juste après le passage au sud de Taïwan dans une option nord assez radicale, destinée à aller chercher une bascule de nord et à toucher les premiers un bon flux synonyme ensuite de descente plein pot vers les îles Salomon, AkzoNobel et Team Sun Hung Kai/Scallywag touchent après six jours de mer les fruits de leur audace. 

Ce mardi, l’équipage néerlandais mené par Simeon Tienpont semble solidement installé aux commandes de la flotte, d’autant que, contrairement à son rival de Hong Kong, resté démarqué au sud-ouest, il est parvenu à se recentrer et à se positionner quasiment dans l’axe de ses poursuivants, MAPFRE et Dongfeng Race Team, qui accusent une grosse quarantaine de milles de retard sur lui.
Au reaching bâbord amure dans un vent de nord-est de 15-20 nœuds, l’heure est pour l’instant à de la course de vitesse, même si, à bord des six VO65, les navigateurs ont d’ores et déjà les yeux rivés sur le positionnement d’un Pot-au-Noir qui les attend, par environ 2°50 Nord de latitude, sur la route d’Auckland. A l’aller lors de la quatrième étape, la zone de convergence intertropicale avait complètement redistribué les cartes et permis à Team Sun Hung Kai/Scallywag, arrivé le dernier, de réussir le hold-up parfait en coupant le fromage avant de s’imposer chez lui. Autant dire qu’à bord du bateau battant pavillon de Hongkong, on ne serait pas contre un nouveau coup de pouce du Pot-au-Noir.
En tout cas, le skipper David Witt semble particulièrement satisfait de son positionnement au sud-ouest de la flotte, alors même que le vent, qui prend de plus en plus d’est, pourrait le contraindre à naviguer prochainement au près serré, ce qui signifie qu’une fois de plus, il va peut-être tenter de prendre un raccourci. « Nous sommes au coude à coude avec AkzoNobel, en tête de flotte, cap vers le Pot-au-Noir où, je pense, la course se gagnera ou se perdra, a-t-il commenté mardi. Ce Pot-au-Noir va être intéressant et nous nous sommes assurés de nous placer où nous voulions pour l’aborder, nous sommes plutôt contents de notre positionnement. Si je devais placer le bateau à un endroit, à part le mettre sur la ligne d’arrivée, je le mettrais exactement où nous sommes ». Coup de bluff ou vraie confiance dans les choix, décisifs sur la quatrième étape, de la navigatrice Libby Greenhalgh ? Réponse sans doute d’ici la fin de semaine…

Derrière le duo de tête, on assiste à du match-racing au large entre les quatre bateaux qui, après Taïwan, ont opté pour une route plus conservatrice, et notamment entre MAPFRE et Dongfeng Race Team : les deux leaders au classement général de la Volvo Ocean Race ne semblent visiblement pas décidés à se perdre de vue, au point de naviguer ce mardi à 100 mètres l’un de l’autre ! Match-racing également la nuit dernière entre Team Brunel et MAPFRE, faisant dire au héros néo-zélandais de la dernière Coupe de l’America, Peter Burling, engagé sur le bateau néerlandais : « Nous nous sommes bien amusés, nous sommes restés environ une demi-heure à une longueur derrière MAPFRE. Finalement nous sommes parvenus à revenir à leur hauteur, c’était bon ».

Jusqu’à ce que MAPFRE, tout comme son « meilleur ennemi » Dongfeng Race Team, ne décide de se décaler légèrement à l’ouest, ce que n’ont pas su faire Team Brunel et Turn the Tide on Plastic. « Ils nous ont tous les deux décrochés en filant à 12 nœuds vers l’ouest, nous n’avons pas pu les suivre, c’est agaçant. Nous avons peu à peu récupéré du vent mais MAPFRE et Dongfeng l’ont touché avant nous, ils ont pris un bel avantage sur nous », s’est désolé Bouwe Bekking, le skipper de Team Brunel. Les écarts restent cependant faibles (une dizaine de milles) entre ces quatre bateaux qui, a priori jeudi, aborderont quasiment en même temps un Pot-au-Noir qui fera sans doute des heureux et des malheureux, reste à savoir lesquels…
Pendant ce temps en Nouvelle-Zélande, le VO65 de Vestas 11th Hour Racing est arrivé lundi en cargo, il a été déchargé à Tauranga puis transporté lundi soir en camion à destination d’Auckland (200 km de route), terme de la sixième étape, où il est entré en chantier pour être réparé. « Nous sommes contents d’apprendre que le bateau est arrivé en Nouvelle-Zélande et que les réparations commencent, l’équipage est pressé de revenir sur la course », a commenté le skipper Charlie Enright depuis son domicile de Rhode Island. Pour respecter la monotypie, la partie avant endommagée a été reconstruite dans les moules du chantier de Persico Marine, en Italie, où ont été construits les VO65, avant d’être livrée à Auckland où elle sera greffée sur la coque du bateau américano-danois sous la supervision d’un expert indépendant, qui s’assurera ainsi du respect des règles de jauge. L’équipe espère que ces travaux seront finis à temps pour être en mesure de prendre le départ de la septième étape entre Auckland et Itajai, fixé au 18 mars.

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